mercredi 8 avril 2020


8 mars 2020-8 avril: 
Femmes confinées dans vos intérieurs, de mon refuge, je ne vous oublie surtout pas. Si exposées toujours, j'ai de nouveau urgence à peindre les visages de celles qui nous précèdent, ouvrant au fur et à mesure la voie des femmes.

Sidonie-Gabrielle et Marie.
Deux esprits libres que Colette et Marie Laurencin. Rien ne les préparait à leur destin hors normes. Ni l'une ni l'autre n'avait étudié: Marie, fille d'une brodeuse solaire; Colette, d'une Sido qui lui transmit d'aller toujours de l'avant.
L'une gourmande sans excès, livrant une peinture acidulée et pastel; l'autre gourmande tout court, de tout, des sens, des mots, de la vie où femmes, animaux, hommes, plantes ont une même valeur.
Marie note dans ses "Carnets de Nuits": " Amitiés et amours féminines, une sorte d'alliance subtile entre deux êtres, peut-être une farce contre l'élément masculin".
Colette organise en 1914, au départ de son mari à la guerre, un gynécée, comme si le monde s'était arrêté.

Toute deux sans théorie ni militantisme, au quotidien de leur vie et de leurs choix, au fur et à mesure, vers une libération progressive des femmes.
D'après Marie Laurencin, "Mon portrait", 1924. Musée Marie Laurencin à Tokyo.
Par Véronique Moisset, Aquarelle sur carnet-liasse de papier coton.

Portrait de Sidonie-Gabrielle Colette dite Colette, intitulé par Véronique Moisset "Portrait à la lavallière". D'après une photographie de Colette vers 1923.
Brou de noix sur carnet-liasse de papier coton.

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